Oh my darling, oh my darling, oh my darling Clementine...

Le froid et le vent pouvaient être comparés à deux amis. Ils étaient liés l'un à l'autre, inséparables et parfois distants... Mais ils pouvaient aussi être rivaux, chacun cherchant à être le plus fort. Parfois, ils s'alliaient et créaient alors l'air glacé qui était commun à l'automne tout comme à l'hiver, ces saisons qui marquaient tant Elvire.
Ils rendaient la nostalgie, la mélancolie, la tristesse même, plus réels et durs. Ils claquaient, mordaient, l'un et l'autre, toujours plus fort faisant chaque fois un peu plus mal, comme une blessure mortelle infligerait une souffrance indéniablement longue...

Son regard s'attarda un long moment sur la surface miroitante qu'était celle de l'eau glacé mais néanmoins réelle du lac. La peur augmenta alors, s'insinua comme un poison dans les veines, dans tout son corps en vérité... Sans s'en rendre compte, elle se mit à trembler de façon incontrôlée mais cela n'avait rien à voir avec le temps qu'il faisait. Des pensées incohérentes se bousculèrent en elle sans qu’elle puisse les arrêter, les contrôler. Elle était perdue.
Venir ici, elle l'avait su mais n'avait pas voulu l’accepter, était une grave erreur.
Les yeux de la jeune femme se perdirent un moment encore puis finirent pas s'embuer. Et se fermer.
Le charme, s'il on pouvait appeler ainsi le lien qui unissait Elvire à l'eau, se brisa alors –pour un moment du moins- qu'elle reprenait le fil de ses pensées et son esprit, d'une certaine façon.

Sans se soucier d'être vue, elle se laissa alors tomber en faisant craquer les feuilles mortes qui se trouvaient sous elle. Les mains crispées sur son pendentif brillant, Elvire détourna le regard de la surface menaçante et souffla en créant un léger nuage de buée qui mourut bien vite.

hj:
Haha ! Voilà, ouvert à n'importe qui et tous... =)
C'est pas super, mais je suis en train de me remettre à écrire alors... (j'me comprends).